Toujours selon Xerfi, les végétariens et les véganes ne pèsent respectivement qu'environ 2% de la population française (1,3 million de personnes) et 0,5% (340.000 personnes) alors que les flexitariens représentent un tiers de la population, soit près de 23 millions de personnes.
À noter que dans les enseignes Bio, la part de végétariens est souvent plus importante.
Vers une définition européenne des produits « véganes »
En droit européen, il n’existe à ce jour aucune définition pour les termes de « végétarien », « végétalien » ou « végane ».
L’article 36 du règlement européen INCO paru en 2011 prévoit que :
« La Commission adopte des actes d’exécution fixant les modalités d’application relatives aux exigences (...) pour les informations facultatives sur les denrées alimentaires relatives à (...) l’indication de l’acceptabilité́ d’une denrée alimentaire pour les végétariens ou les végétaliens ».
Les travaux devraient débuter en 2019.
Dans cette attente, la France a souhaité interdire les dénominations carnées tel que « merguez », « steack » pour les produits végétaux. Toutefois, l’article de loi a été jugé anticonstitutionnel le 25 octobre 2018.
L’Allemagne a déjà défini les termes « végane » et « végétarien »
Le gouvernement allemand a lui pris le parti de définir en juin 2016 les conditions d’utilisation de ces allégations :
« Un produit alimentaire dit végane n’est pas d’origine animale. Par ailleurs, aucune étape de sa production et/ou transformation ne fait intervenir de produits d’origine animale, sous une forme brute ou transformée, qu’il s’agisse : d’ingrédients (y compris additifs, vecteurs, arômes et enzymes) ; d’auxiliaires technologiques ; de substances qui ne sont pas des additifs alimentaires mais qui sont utilisées d’une manière et dans un but analogue à ceux des auxiliaires technologiques. »
« Un produit alimentaire dit végétarien répond aux exigences en vigueur pour les produits vegan, à la différence près que les produits suivants peuvent être ajoutés ou utilisés :
- Le lait ;
- Le colostrum ;
- Les œufs ;
- Le miel ;
- La cire d’abeille ;
- La propolis ;
- La graisse de suint (de laine de mouton ; y compris la lanoline dérivée de la laine de moutons vivants ou leurs dérivés). »
Végétarien, Végane : les initiatives et labels privés
Plusieurs associations privées proposent des démarches et labellisations, notamment :
- Le Label V, de l’Union Végétarienne Européenne et soutenu en France par l’Association Végétarienne de France. Ce label existe depuis 1996. Leur V-Label est un symbole agréé et reconnu internationalement pour la labellisation de produits et services véganes et végétariens. Critères d’attribution proches des définitions publiques allemandes. Pour en savoir plus.
- Le label « Vegan » Society. Ce label existe depuis 1944. Il s’agit du standard international Produits « végétaliens » et non testés sur les animaux. Pour en savoir plus.
- Le Label E.V.E Vegan. Il s’agit d’un label créé en 2015 par l’organisme certificateur français Expert Végane. Pour en savoir plus et le référentiel du label.