Les protéines végétales ont le vent en poupe, avec 59% des sondés qui affirment avoir déjà acheté des produits qui en contiennent. Les consommateurs en ont une perception positive pour la santé et l’environnement (GEPV 2020). Ils réfléchissent à diversifier les sources de protéines : 35% des français se déclarent flexitariens (Kantar Worldpanel 2019). La France affiche ses ambitions dans le cadre du Plan de Relance et souhaite être « leader de la protéine végétale en alimentation humaine ».

Les protéines végétales en hausse dans les produits

En dix ans, le nombre de produits contenant des protéines végétales a plus que doublé (GEPV), et on observe une forte dynamique dans les rayons traiteur des GMS. Le marché des substituts aux protéines animales a généré des ventes en hausse de 11% en 2019 en GMS (Xerfi).

Lorsque les produits contiennent des protéines végétales, les marques le revendiquent sur l’emballage : les lancements de produits bio avec des légumineuses revendiquant « Haute teneur en protéine » en France a été multiplié par 6  en 4 ans (Mintel GNPD).   

Les protéines végétales les plus utilisées dans les produits en France sont le blé et le soja (GEPV), mais on constate une forte augmentation de la protéine de pois (Mintel GNPD), notamment pour sa digestibilité et sa richesse en acides aminées.

Les protéines végétales peuvent être utilisées sous différentes formes (graines, farines, protéines texturées, flocons, poudres protéinées, …), ce qui permet de diversifier les usages. Les propriétés fonctionnelles des protéines végétales les rendent de plus en plus attractives pour les entreprises agro-alimentaires, notamment en alternatif aux additifs (texturant, …) : elles sont la source de nombreuses innovations dans les produits biologiques.

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Les protéines végétales sont source d’innovations : exemples des tartines craquantes aux lentilles de Le Pain des Fleurs, la barre protéinée d’Airchips, les flocons de pois chiche Celnat et les galettes de haricots rouges Hari&Co.

Les consommateurs de produits bio ont de manière générale un régime plus végétal, et 75% d’entre-eux sont vigilants quant à l’origine géographique des produits. Utiliser des protéines végétales françaises ou régionales devient une réflexion courante pour les entreprises agro-alimentaires et les distributeurs bio, mais la filière doit encore se structurer pour répondre à ses besoins d’approvisionnement.

Une filière protéines végétales bio à structurer

Les surfaces consacrées aux protéagineux bio en France sont en augmentation ces dernières années, notamment pour la production de soja (x3 en 5 ans), de pois chiche (x 3 en 3 ans), de pois protéagineux, de lentille et de féverole (Agence Bio). Les régions de production sont principalement l’Occitanie et la Nouvelle Aquitaine. La Région Auvergne-Rhône-Alpes se positionne 4ème sur la surface consacrée au soja bio, avec la Drôme, l’Ain et l’Isère en tête.

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Il est encore nécessaire d’améliorer les performances agronomiques de certaines légumineuses selon le contexte pédoclimatique pour développer la production des protéines végétales et stabiliser les rendements. Les bruches sont notamment un problème courant pour les légumineuses car leurs larves se développent dans les grains.

Face aux attentes des consommateurs et aux enjeux de la production, il est nécessaire de structurer les filières de l’amont à l’aval en associant les entreprises de transformation. Dans le cadre du volet agricole du plan de relance, une mesure de soutien est dédiée à la « structuration des filières protéines végétales » avec des aides financières pour les entreprises agro-alimentaires , ce qui  devrait permettre de développer la filière régionale.

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