Dans un contexte de réchauffement climatique, les filières agricoles vont devoir s’adapter pour développer des cultures résistantes aux sécheresses, qui consomment peu d’eau, moins sensibles aux aléas climatiques et plus résilientes. Les céréales alternatives au blé et au maïs, que l’on appelle aussi céréales secondaires ont de nombreux atouts pour y répondre. Le Cluster Bio a mené une étude sur les céréaltes alternatives en partenariat avec Novalim Alimentec, dont voici quelques résultats.
Des céréales peu exigeantes adaptées au changement climatique
Il existe de nombreuses céréales alternatives : Amarante, Blé Khorasan, Épeautre, Millet, Orge, Petit épeautre, Quinoa, Sarrasin, Seigle, Sorgho, … En plus de leur intérêt pour diversifier les cultures, elles sont peu ou pas exigeantes et consomment donc peu d’intrants. Elles sont adaptées aux conditions climatiques difficiles (sécheresse, sols pauvres) et à la préservation de l’eau et des sols.
Les cultures d’automne (épeautres, seigle,..) sont adaptées aux rotations et moins sensibles aux aléas climatiques, offrant une bonne résilience face au réchauffement et à la variabilité des précipitations. Les cultures d’été (millet, sorgho, sarrasin, …) sont peu exigeantes, intéressantes pour diversifier les rotations et limiter les adventices, mais elles présentent des risques de rendement faibles en cas de sécheresse.
Des cultures en émergence déjà cultivées
Le seigle, le sarrasin, le grand et petit épeautre et le sorgho sont des cultures déjà cultivées en Auvergne-Rhône-Alpes, et en France de manière générale. Le millet, le quinoa, le teff et l’amarante et le blé Khorasan sont des cultures en revanche moins présentes et avec moins de données de références sur la production
Des consommateurs bio sensibilisés prêt à en consommer
D’après l’enquête du Cluster Bio sur la perception consommateurs*, le seigle, le sarrasin et le quinoa sont dans le TOP3 des céréales les plus connus par les consommateurs interrogés et les plus enclins à être consommées.
Par ailleurs, plus les consommateurs consomment des produits biologiques et fréquentent les magasins bio, plus ils connaissent ces céréales et en consomment.
Des opportunités de développement en lien avec la santé et l’environnement
L’étude montre également que ces céréales sont surtout consommées pour des raisons relatives à la santé. En effet, principalement composées de glucides, elles se distinguent par leur richesse en protéines, en fibres et en micronutriments comme les vitamines et les minéraux. L’intérêt principal de certaines de ces céréales est leur faible taux de gluten. Aussi, ceux qui ont une sensibilité environnementale plus forte consomment également plus souvent des produits à base de céréales alternatives.
L’intégration de ces céréales peut donc être pertinentes pour des transformateurs agro-alimentaires en bio, d’autant plus que 79% se déclarent intéressés par de nouveaux produits sur les céréales alternatives, et notamment sur les pâtes, le pain, la farine, les biscuits, et les céréales petit déjeuner. Article sur les innovations produits ici
Une diversité d’ingrédients disponibles
Pour développer des produits alimentaires à bases de céréales alternatives, il existe de nombreux fournisseurs bio européens.
On retrouve principalement des graines sous leur format brut (40%), mais aussi des farines (29%), des flocons (13%), ainsi qu’une diversité de formes : soufflé, graines concassées, semoule, sirop, graines toastées, … L’offre est importante pour le quinoa, l’épeautre et le sarrasin, et faible pour le teff, le blé Khorasan et le sorgho.
L’origine France se développe mais on la trouve principalement sous forme de graine ou de farine, via des coopératives, négoces et moulins.
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