Filière peu représentée en AB, cette tendance se retrouve en local. En 2018, notre région AURA détenait 1 021 élevages allaitants certifiés bio ou en conversion. Le nombre de vaches allaitantes certifiées bio ou en conversion est en progression de 9% sur un an, mais ne représente seulement que 4,2% du troupeau allaitant régional.
Le marché de la viande bovine AB se développe fortement avec une progression de 47% des volumes labellisés entre 2014 et 2017. L’offre en GMS (comptant pour la moitié de la viande bovine bio commercialisée) est alimentée principalement par des produits élaborés (haché). Les pièces nobles du troupeau allaitant ont des difficultés à être valorisées en dehors du marché des consommateurs avertis. En effet, 50% des non avertis ne sont pas prêts à payer plus cher ces produits.
L’autonomie alimentaire est un enjeu économique des élevages certifiés bio. En raison des coûts de production plus élevés en bio, l’autonomie alimentaire est fondamentale pour l’équilibre économique. Cet objectif étant plus difficile à atteindre en altitude, le Massif Central et les Alpes sont donc particulièrement sensibles. Ces secteurs concentrent la majeure partie des élevages régionaux allaitant certifiés bio.
Par ailleurs, les opérateurs de l’aval attendent des carcasses régulières et une certaine conformation selon le type d’animaux. Par conséquent, l’éleveur doit adapter ses pratiques.
Ainsi, certains éleveurs préféreront finir plus rapidement leurs animaux certifiés bio. Vendus maigres, ils seront plus faciles à valoriser sur des marchés comme l’export. D’autres misent sur la valorisation de l’herbe, pour une meilleure maîtrise de l’économie de l’élevage tout en étant compatible avec la production de jeunes bovins (GMS, RHD et export).
Pour aller plus loin sur la filière allaitante en bio, rendez-vous sur :
www.bioviandes.bioetclic.org
Sources : Agence Bio, 2018 ; CASDAR Proverbial ; laviande.fr