Interview : Julien ANGLADE, fondateur de CLAC

Julien, parlez-nous de CLAC...

CLAC c’est le bruit de la conserve que l’on ouvre et également l’acronyme de Conserverie Locale Artisanale & Créative. Nous sommes une conserverie bio située à côté de Clermond-Ferrand et proposons des tartinables pour l’apéritif. 

CLAC repose sur trois piliers fondamentaux, représentatifs de notre façon de travailler le bio, le local et l’artisanal. Ainsi, nous travaillons avec une dizaine de producteurs bio locaux qui fournissent les matières premières (légumes frais et secs, huiles, fromages, miel…). Nos recettes sont élaborées avec 95% de produits locaux, le reste concerne des aliments qui ne sont pas produits en Auvergne. 

CLAC est née en juillet 2017, au départ j’étais tout seul et depuis quelques mois, une deuxième personne a rejoint l’entreprise sur la partie production. 

Vous avez remporté le 2^ème prix de l'innovation produits épicerie à NATEXPO 2018, Qu'est-ce que vous ressentez ? 

Au moment où j’ai inscrit CLAC au concours de Natexpo, l’entreprise avait 6 mois à peine ! C’était un coup de bluff car je n’aurais jamais pensé remporter un prix ! 

Et puis, je me suis lancé car mes produits plaisaient, qu’ils étaient bon et surtout je crois à ce qu’il y a dedans, ce qu’ils représentent. 

Natexpo est un très beau salon et un lieu idéal pour se faire des contacts, c’était l’occasion de m’ouvrir au-delà des frontières de l’Auvergne. 

Ce prix m’a apporté de la visibilité et de belles rencontres sur le salon, avec notamment un référencement national chez la Vie Claire et à la Grande Epicerie de Paris qui ont suivi l’événement. Et évidement, de la fierté et de la reconnaissance. Cela a été un travail d’équipe, grâce à l’appui de stagiaires plus que dévoués et le soutien des producteurs qui font partie de l’aventure. Cette première année a été magique, c’est extrêmement valorisant de dépasser ses objectifs. 

Le produit lauréat est "la mousse de carottes au bleu d'Auvergne", comment est né ce produit ?

De formation ingénieur en agroalimentaire et fils de cuisinier, j’ai toujours fait des conserves avec ma grand-mère et mon père. J’ai également réalisé une formation en conserverie. 

Au tout commencement de l’aventure, j’ai été poussé par les producteurs dans ce projet, qui m’ont assuré de leur soutien si je me lançais. A cette époque, nous avions fait une récolte de carottes, dont certaines étaient abîmées et que j’ai récupéré.

Je suis rentré avec mes carottes sous le bras, j’ai commencé à cuisiner, j’ai testé plusieurs choses. Et cette recette carotte bleu d’Auvergne, ça a fonctionné… ! J’avais là ma toute première recette et c’est celle-ci que j’ai présenté à Natexpo. 

Comment élaborez-vous vos recettes ?

Je fais des tests et cela dépend évidemment des productions locales et de la saisonnalité des légumes. En Auvergne, carottes, poireaux et betteraves sont disponibles quasiment toute l’année. Cela me permet de travailler ces produits sans trop de contraintes de saisonnalité et d’avoir des recettes de base.

Je crée également des recettes de saison, comme le caviar d’aubergine ou une crème de courgette chèvre miel. Je vais également pourvoir m’organiser, en termes de stocks, pour avoir ma gamme complète toute l’année. C’est l’intérêt des conserves ! En aout 2017, il y avait 8 recettes, aujourd’hui nous en proposons 18. 

Quels sont les projets de CLAC pour la suite ?

Aujourd’hui, l’objectif principal est de poursuivre le développement du réseau de distribution, de bien asseoir tout ce qui s’est passé de positif sur cette première année. J’ai également comme projet de travailler deux ou trois nouvelles recettes. 

Un message pour conclure ?  

Les acteurs de la bio doivent être vigilant et valoriser au maximum le local. Il est important de ne pas tomber dans des standards mais de faire preuve d’originalité et de créativité.

Plus d'infos : CLAC Conserverie sur Facebook et CLAC_conserverie sur Instagram.