Aujourd'hui, le réseau Eau Vive, dont le siège se situe à Brié et Angonnes dans l’Isère, compte plus de 70 magasins en France.
Un fossé entre comportement et volonté
« Ma carrière a débuté dans l’entreprise familiale de fabrication de chaux. C’est là que j’ai constaté que les agriculteurs mettaient beaucoup d’engrais sur leur terre provoquant une acidification des sols. »
« Notre activité marchait pourtant bien mais je me demandais où cela pouvait nous mener... Comment pouvait-on utiliser des produits avec des têtes de mort inscrites dessus, sans se soucier des conséquences sur les sols et notre santé ? »
« Des agriculteurs me disaient ‘’ Je mets ça sur mes champs mais je ne consomme pas mes produits ‘’. Je voyais donc bien qu’il y avait un problème, et un profond fossé entre le comportement et la volonté ».
Donner du sens
C’est en suivant ses convictions que Didier Cotte vend ses parts dans l’entreprise familiale et reprend en 2000 l’enseigne L'Eau Vive créée en 1979 (alors composée de 7 magasins et d’un fournil). « J’avais cette intime conviction qu’on ne pouvait pas continuer comme ça et que la santé passait forcément par ce qu’on consommait …» confie-t-il. « J’avais tout bonnement besoin de donner du sens à mon activité »
« C’est comme ça que j’ai voulu créer des filières bio pour passer directement du champ à l’assiette et développer une vraie synergie entre le producteur, le distributeur et le consommateur. Mais à l’époque, il fallait pédaler pour faire avancer le train... »
Terre de Liens : une évidence pour l'agriculture biologique
Alors quand Terre de Liens s’est présentée, « ça a été une évidence. Il nous fallait participer à la sauvegarde des terres agricoles et soutenir leur conversion au bio », souligne-t-il.
« Mais le paysage actuel m’inquiète toujours autant. La moitié des agriculteurs va partir à la retraite dans les années qui viennent et nous ne devons pas relâcher notre mobilisation » souligne-t-il.
« Nous souhaitons, pour cela, continuer d’associer nos clients à Terre de Liens. J’ai l’intime conviction que nos consommateurs viennent, certes, chez nous pour mieux manger mais aussi dans une démarche responsable et sociétale ».
Il poursuit : « Car quand on les interroge sur le principe d'une carte de fidélité donnant droit à une réduction, tout en étant associée à la construction d'une cagnotte au profit de Terre de Liens, beaucoup de clients rétorquent : « Donnez plutôt du sens à nos achats que de l’argent ». « Et je trouve cela très pertinent ».
Quelques problèmes d'efficacité et d'organisation pour collecter les dons destinés à Terre de Liens ont malheureusement été rencontrés et les résultats n’ont pas été à la hauteur des ambitions du groupe. « Mais la volonté demeure » poursuit Didier Cotte avant de conclure : « Nous devons mener une vraie réflexion pour soutenir plus efficacement l’association ».
Le Cluster Bio Auvergne-Rhône-Alpes soutient Terre de Liens Rhône-Alpes
La fondation vise à préserver les terres agricoles, à faciliter l'accès des paysans à la terre et à développer l'agriculture biologique et paysanne en France.