Mission Suisse : une première exploration du marché bio

En 2024, le Cluster Bio a lancé une mission commerciale sur la Suisse, permettant à cinq entreprises d'effectuer une première visite exploratoire de deux jours entre Genève et Lausanne. Ce pays offre de belles perspectives de développement pour la bio, à condition de lever certains freins à l’entrée.

Un marché structuré et exigeant

D’un point de vue marché, la Suisse occupe le troisième rang mondial en termes de PIB par habitant, derrière le Luxembourg et l’Irlande.

Avec 8,8 millions d’habitants, le marché bio représente 11,6 % de part de marché (contre 5 % en France) et couvre 18 % des terres agricoles. Le chiffre d’affaires du bio s’élève ainsi à 4,075 milliards d’euros en 2023.

Le marché est déjà très structuré, avec un chiffre d’affaires par habitant le plus élevé au monde depuis longtemps. La distribution est dominée par de grandes chaînes de supermarchés, avec peu d’indépendants :

None

  • Coop (2 200 points de vente), qui consacre 45 % de son référencement aux produits bio.
  • Migros (580 points de vente).

À elles deux, Coop et Migros représentent75 % du bio en Suisse.

D’autres enseignes de qualité, comme Globus, Manor et Volg, proposent également une large gamme de produits bio. Les marques propres restent majoritaires, comme dans de nombreux pays.

Les chaînes spécialisées bio continuent de se développer, notamment :

None
  • Kiss The Ground, qui a ouvert 10 magasins ces dernières années après le rachat de Bio c’ Bio.
  • So Bio So Local, qui cherche à se développer.

De nombreux indépendants, axés sur le bio, le local et le vrac, gagnent également du terrain.

None

Le marché suisse possède en outre son propre cahier des charges « Bio Bourgeon », auquel les consommateurs sont trèsattachés. Cette certification, bien que non obligatoire, est régulièrement mise à jour en fonction des évolutions des cahiers des charges européens. Toutefois, les distributeurs veillent à proposer une majorité de produits suisses labellisés Bio Bourgeon.

Les produits locaux et suisses sont fortement priorisés. Une entreprise française souhaitant exporter devra donc mettre en avant la qualité de ses produits et les atouts français (lavande, olives, etc.).

Exporter en Suisse : contraintes et solutions

Bien que le marché soit attractif, il faut prendre en compte plusieurs aspects :

La Suisse ne fait pas partie de l’UE ni de l’espace Schengen, impliquant des formalités douanières et des frais à prévoir. Les déclarations doivent être effectuées auprès des douanes françaises et suisses. Pour simplifier l’exportation vers la Suisse, le recours à un grossiste est souvent recommandé.
Voici quelques acteurs clés :

  • Relais Vert (France)
  • Biopartner (Suisse)
  • Biopass (Suisse)

Ces grossistes permettent de gérer les dédouanements et d’atteindre des franco, rendant leur intermédiation essentielle.

None

L'équipe du Cluster Bio restent à votre disposition pour échanger sur la Suisse et l’export en général !

Pour aller plus loin :

Club Export : saisissez l’opportunité de développer vos marchés à l’international avec le Club Export du Cluster Bio !

Rencontres internationales : participez aux rencontres d’acheteurs internationaux pour tester votre potentiel à l’export et démarrer des négociations commerciales.

Biofach : découvrez nos salons internationauxet le récap de Biofach 2025 !

Études de marché : accédez à une veille internationale avec des analyses de marché, des interviews d’experts et des retours terrain.