La bière artisanale biologique est un secteur en pleine expansion
Même si les brasseries artisanales ne représentent qu’une faible part du marché, ce sont elles qui dynamisent le marché de la bière en France en proposant des diversités d’amertumes, d’arômes et de saveurs, et ainsi gagnent des parts de marché sur les bières industrielles (estimé à 7% en 2020 selon Xerfi).
Avec une consommation moyenne de 33L / habitant (contre 30L / an en 2009), la bière est devenue la 2ème boisson alcoolisée préférée des Français après le vin selon une étude menée par le Baromètre SOWINE/DYNATA 2019.
La bière biologique fait partie des produits biologiques qui connaissent les plus fortes progressions de consommation en 2019, avec 24% d’augmentation selon l’Agence Bio.
Toujours plus de brasseries certifiées bio
En région Auvergne-Rhône-Alpes, on dénombre plus de 75 brasseries certifiées biologiques, en hausse de 25% par rapport à 2018. Le label biologique AB ou l’Eurofeuille garantit que les ingrédients sont issus à 95% de l’agriculture biologique (orge, houblon, levures), un mode de production respectueux de l'environnement et de la biodiversité qui exclut l’utilisation de produits chimiques de synthèse.
« Si tous les brasseurs du monde brassaient en bio, presque tout l’orge deviendrait bio, et on changerait une bonne partie du monde » explique Benoît Ritzenthaler de la Brasserie de la Pleine Lune (Drôme).
S’approvisionner en local
Au-delà de l’aspect biologique, les brasseries bio développent leur approvisionnement local en malt et en houblon, en tissant des liens avec les malteries régionales et les producteurs de houblons. La filière brassicole régionale est récente et se structure peu à peu pour répondre à la demande.
« Nous utilisons du malt bio régional issu de la malterie Malt’in Pott à Annecy, et le houblon bio de nos bières est 100% français » explique Guillaume Lecoin de la Brasserie du Palais à Optevoz (Isère).
Des bières qui respectent l’environnement
De nombreuses brasseries mettent en place des actions pour réduire l’impact de leur activité sur l’environnement comme la consigne des bouteilles, le développement des énergies renouvelables, etc…
« Nous développons la consigne volontaire avec Ma bouteille s’appelle reviens qui permet de réutiliser les bouteilles après les avoir lavées à proximité de la brasserie. Cela coûte plus cher, mais on contribue à un cercle vertueux » raconte Benoît Ritzenthaler.
Thomas Skubich de la Brasserie du Pilat (Ardèche) a mis en place des panneaux solaires thermiques sur un bâtiment construit tout en bois : « On souhaite aller plus loin que le bio. On a également un contrat avec Enercoop, qui nous garantit que l’équivalent en électricité renouvelable est injecté dans le réseau. On utilise également des films plastiques recyclables pour nos palettes ».