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Le principe est connu de tous ; toutefois l’organisation logistique doit être bien rodée pour que cela fonctionne ! Clémence Richeux, cheffe de projet de Ma Bouteille s'appelle reviens vous livre ses conseils.

Pourquoi remettre au goût du jour la consigne ? 

Ce projet a été initié lors d’une soirée startup de territoire avec toute les parties prenantes : producteurs, magasins et citoyens engagés de Drôme-Ardèche. 

L’idée de remettre au goût du jour la consigne a, tout de suite, séduit mais de nombreuses questions restaient à creuser : "le coût du recyclage, la viabilité économique du projet, la faisabilité technique”. Nous avons créé l’association Locaverre pour aller plus loin. 

Quelles sont les avantages de la consigne ? 

En premier lieu, la réduction des dépenses énergétiques liées au traitement du verre. L’ADEME a étudié le sujet et démontre que la consigne permet d’économiser 75% d’énergie primaire et 79% d’émission de gaz à effet de serre par rapport au recyclage.

Et paradoxalement, cela consomme moins d’eau (-33%) de laver une bouteille que d’en refabriquer une neuve. La consigne permet aussi de sensibiliser les citoyens à la réduction des déchets même si aujourd’hui, le travail est déjà bien entamé, notamment auprès des jeunes générations. Cela permet ensuite de promouvoir l’agriculture locale et la consommation en circuit court. En effet, les producteurs qui rejoignent la démarche vendent leurs produits localement et la consigne créée une fidélisation des consommateurs.

Et pour finir, les projets territoriaux créent de l’emploi local non délocalisable : collecter les bouteilles en magasin, les trier, les laver, re-livrer au producteur, etc.

Comment êtes-vous organisé au niveau logistique pour faire la boucle et rester rentable ? 

Nous collectons les bouteilles vides dans les magasins partenaires, une fois qu’elles ont été ramenées par les consommateurs. Nous les emmenons sur notre atelier de lavage, les lavons, puis les livrons aux producteurs afin qu’ils les réutilisent. Aujourd’hui, cette formule fonctionne sur la Drôme-Ardèche, c’est le territoire qui nous parait cohérent à la fois en terme d’identité et de distance.

Pour les producteurs qui se situent plus loin, ils peuvent « laver à façon » chez nous, c’est-à-dire que ce sont eux directement qui collectent leurs bouteilles. 

Quelles sont vos enseignes de magasins partenaires ? 

Aujourd’hui, nous sommes tout juste au démarrage du projet. Les magasins de producteurs et/ou bio se mobilisent : le réseau biocoop, les épiceries indépendantes, etc. 

Quelles sont vos perspectives d’avenir ? 

Nous proposons en effet de laver aussi les pots notamment de yaourt, de miel, etc. Nous réfléchissons aussi à nous monter en réseau avec les autres projets qui se développent en région pour mutualiser le plus possible la communication, le transport, les équipements... 

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Article issu des Échos du Bio, le magazine trimestriel dédié aux acteurs régionaux impliqués dans l'agriculture biologique.

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