En tête de classement, la région Auvergne-Rhône-Alpes se démarque avec 2577 transformateurs et distributeurs. Comment expliquer l’attractivité de la région Auvergne-Rhône-Alpes pour les entreprises bio ?
Une demande bio en pleine croissance et qui se généralise
En France, la valeur des achats de produits biologiques atteint 9,7 milliards d’euros en 2018, soit une augmentation de 15,7% par rapport à 2017.
En Auvergne-Rhône-Alpes, la consommation de produits bio suit la tendance nationale. La grande distribution représente la plus grande part du marché bio, 49%, en lien avec le développement de gammes bio de grande distribution au niveau national.
Quant aux magasins spécialisés bio, ils progressent toujours (+7,7%), de manière moins forte toutefois, et représentent 34% des achats bio. 12% du marché bio se fait par vente directe, progressant de 12,8%.
Le circuit des artisans et des commerçants constitue les 5% restants : une hausse de 10,3%, notamment grâce à l’engagement de nombreux boulangers-artisans.
Selon l’Agence Bio, la consommation bio, en France, dépasse le seuil symbolique de 5% des achats alimentaires des ménages en 2018.
En Auvergne-Rhône-Alpes, 2ème région la plus peuplée et très dynamique économiquement, la demande est particulièrement élevée.
Les transformateurs et distributeurs bio de la région en bénéficient car l’origine locale ou régionale des produits est un critère important de choix d’achat pour 89% des interrogés, selon le baromètre de consommation et de perception des produits biologiques en France de 2018.
Région Auvergne-Rhône-Alpes : une offre de matières premières biologiques importante
Les transformateurs et distributeurs possèdent du choix en approvisionnement local et biologique de proximité. En effet, la région est troisième en nombre de producteurs convertis dans la bio et 2ème en matière de surface d’exploitation en agriculture biologique. La Drôme est même le 2ème département français en nombre de producteurs bio.
De plus, ils disposent d’une offre très diversifiée de matières premières de proximité grâce à la diversité des terroirs de notre région, permettant une production variée et de qualité (viande, cultures céréalières, oléagineux, fruits et légumes, PPAM, vignes …).
Ainsi, le développement de la production biologique de la région soutient le dynamisme des opérateurs en aval dans un contexte où malgré tout l’offre reste inférieure à la demande.
Auvergne-Rhône-Alpes : troisième région en surfaces certifiées bio
Les filières les plus dynamiques en conversion sont :
- Les surfaces toujours en herbes : 28 505 conversions
- Les surfaces fourragères : 12 376 conversions
- Les grandes cultures : 8 897 conversions pour les céréales, 1 043 pour les oléagineux
- Les fruits : 1 643 conversions
Ces filières connaissent toutes une progression de 7% à 10% par rapport à 2017.
Une volonté politique de développer le bio en Auvergne-Rhône-Alpes
Des structures dédiées pour accompagner les opérateurs bio : Auvergne-Rhône-Alpes est la seule région avec un cluster spécifique au bio.
- Le Plan Bio national pour structurer les filières de 2,8 milliards d’euros par an sur cinq ans
- Des aides régionales spécifiques au bio : l’aide à la certification bio pour les transformateurs et distributeurs bio au démarrage et le fond de soutien pour les investissements.
- Un soutien financier du ministère de l’Alimentation et de l’Agriculture en région pour structurer les filières bio
Auvergne-Rhône-Alpes, c’est aussi :
- Des salons de référence sur la bio de dimension internationale : Tech’n’Bio et B.i.O.N’Days
- Une proximité avec les principaux distributeurs bio qui ont leur siège social en région : La Vie Claire, L’Eau vive, Botanic, Satoriz.